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Arthur Brac - Ecriture

  • La pieuvre de Lhassa

    Sortie en Septembre 2011...

     

    La pieuvre de Lhassa.jpgOscar est comme beaucoup d’entre nous : passionné par le monde et impuissant pour le façonner. Mais Oscar a beaucoup plus de cœur qu’il n’a de raison, aussi décide-t-il un jour de partir sauver le Tibet. Sa fougue et son innocence le rendent capable de rencontrer les hommes les plus influents de notre univers contemporain : Pape, Dalaï Lama, rockstars, sportifs, hommes politiques, hommes d’affaires… Il veut les convaincre de son rêve et les entraîner dans une course vitale contre les idées reçues.

    A mesure qu’Oscar déploie sa stratégie rocambolesque et ses tactiques intrépides, il ouvre son cœur au monde et à une femme. Au lecteur aussi.

     

    Pour lire un extrait, cliquer ici. Pour commander directement chez l'éditeur : Edilivre.

    Merci au peintre Gaël Dod pour le tableau en couverture : www.gaeldod.fr

    Les droits d’auteur sont reversés au profit d’associations. 

     

     

    FB.pngRetrouver la Pieuvre de Lhassa

    sur Facebook

  • Des nouvelles de la Pieuvre

    Après un article dans le Progrès, un nouvel article paru dans Devant Chez Vous, été 2012, rubrique littérature.

    La Pieuvre de Lhassa est maintenant disponible sur Kindle d'Amazon 

    Retrouvez l'auteur sur WeLoveWords

    La Pieuvre de Lhassa était au Salon du livre de Craponne (69) de décembre 2011.

  • Le Progrès du 7 février 2012

    Le Progrès Lyon

  • L'auteur

    Poésie - Roman - Carnet de Voyage

    Auteur, voyageur et entrepreneur, Arthur Brac de la Perrière est un écrivain au regard poétique sur un monde inépuisable.

    Il s'imprègne de son quotidien et de voyages sur les cinq continents pour partager ses rêves et dire ses sentiments sur la planète.

    Son dernier roman est un conte politique invitant le lecteur à se dire "pourquoi pas sauver le Tibet" :


    "La pieuvre de Lhassa", sortie en septembre 2011

    Autres ouvrages :

    Premier roman :

    "La Terre est un Poème", aux éditions Lettres du Monde, 2006

    Recueil de poèmes :
    "Les Rimes du Monde", aux éditions Lettres du Monde, 2003

    Carnets de voyage en poèmes :
    - "L'Asie Centrale Poétique", publiée sur BOD en 2012
    - "Poèmes Méditerranéens", extraits sur ce site, 2005


    medium_images.2.jpegLe Lonely Planet en parle : "Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes ? A chacun sa manière de nous raconter le monde. Dans son essai La Terre est un poème, Arthur Brac de la Perrière nous emmène à la découverte de la planète au travers d’une réflexion singulière. Lorsque voyage rime avec poésie…" Comète, juin 2006
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  • La pieuvre de Lhassa sur Facebook

    La pieuvre de Lhassa.jpg

    Edité chez Edilivre. Pour lire un extrait, cliquer ici.

  • Mars 2012 : sortie de l'Asie Centrale Poétique

    L'asie Centrale Poétique

    Sortie de l'Asie Centrale Poétique : Mars 2012

    Avec la collaboration de Sabine Bord et Marc Lasserre.

     

    En vente chez Decitre.

    Plus d'information sur BOD.

     

  • Carte des ouvrages

    Les ouvrages sont inspirés de voyages, la plupart des poèmes ont été écrits lors de balades lointaines...

    medium_Carte_des_ouvrages.jpg



    Poésie - Roman - Carnet de Voyage

    Lien permanent Catégories : L'auteur
  • Kirghizstan - Ouzbekistan

    Au cœur de l'Asie Centrale, j’ai goûté aux vestiges d’une utopie bâtie sur les ruines de vieux empires.

     

    Pendant presque deux mille ans, les Perses, les Mongols, les Turcs et les Arabes ont jeté leurs dynasties sur l'Asie Centrale. Gengis Khan l'a soumise, Marco Polo l'a apprivoisée. La route de la soie et ses caravansérails l'ont façonnée pendant des siècles. Tamerlan l'a faite rayonner autour de Samarkand, sa capitale flamboyante. Des poètes, des religieux et des scientifiques ont puisé leur inspiration dans les palais, les madrasas ou les villes de cette Asie Centrale.

     

    A la fin du XIXème siècle le territoire est divisé en plusieurs Khanats que se disputent les puissances alentour : la Russie, la Grande-Bretagne. C'est finalement l'URSS qui aura le dernier mot.

     

    central-asia.gif

     

    Pendant près de 70 ans, le communisme soviétique a apporté une modernité improbable et éphémère sur des plateaux sauvages et imprenables. La planification économique et les échanges avec l’Union ont fait pousser des métros à Tachkent, des industries à Bichkek, des administrations, des écoles et des hôpitaux. Contre un long silence et une cadence martelée par les bottes de Moscou, toutes les utopies tentent d’exister et finissent un jour par se désintégrer. 

     

    Le XXème siècle a recomposé la vieille région du Turkestan avec de nouveaux Etats, parmi lesquels le Kirghizstan et l’Ouzbékistan.

     

    Pour voyager à travers cette Asie Centrale millénaire, tous les moyens de locomotion peuvent servir. Cette fois-ci, j’ai voyagé en poèmes.

     

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    Bishkek : aux automates rouillés des douanes anachroniques

     

    Passeport

     

    2 passeport a.JPGLe tampon tombe sur la feuille

    en fin de file de silence.

    Le bureau des agents potaches

    se tapisse de papiers souillés.

     

    Le cirque du serpent de foule

    souffre en secondes assommées,

    inspire le temps strident,

    et expire ses pas, si las.

     

    La fièvre de lenteur se meurt

    au « clac » du tampon délivrance.

    Un corps de camisole se désole

    et prend son envol des horloges frivoles.

     

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    Song Köl : à la vanité des volontés soviétiques

     

    Le clochard en costard

     

    K (262).JPGLe pays était prêt pour le bal.

    Il était habillé des vertus

    du monde planifié,

    administré. Éduqué.

     

    Le pays était costumé

    pour un bal qu’on n’a jamais donné.

    Le pays était costumé

    pour un bal qui s’est fait nuit blanche.

     

    Une nuit froide et sans abri,

    une nuit boueuse et sombre.

     

    Lorsque le costume est mort,

    se réveille la nudité du sort. 

     

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    Song Köl : A ce petit garçon sur son âne

     

    10 ans,

     

    J’ai souvent 10 ans

    et je n’aurai plus jamais

    10 ans comme avant.

     

    Hier j’avais 10 ans,

    mes cailloux étaient une citadelle,

    je les respire encore les yeux fermés.

     

    Demain j’aurai encore 10 ans,

    je n’aurai plus les cailloux d’antan

    mais je ne les oublierai jamais.

     

     

    AC 1 (98).JPG

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    Bishkek : à la révolution kirghize, dite des "Tulipes"

     

    Coule la foule

     

    K (287).JPGLe numéro un s’est confié aux courtisans,

    le numéro deux a marché sur la foule.

    le traître l’emporte et le paranoïaque tombe.

     

    On grimpe dans le capital révolutionnaire

    contre des promesses en ferraille.

    L’entreprise de la révolution

    fait l’affaire des négociants.

     

    Les tracts et la télé s’accouplent

    sur une propagande majestueuse.

    Les illettrés courent arracher les drapeaux

    et hurler aux pieds du palais des Tulipes.

     

    Quand la multitude court dans la nature,

    d’autres commerçants font la même confiture.

     

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    Moinaq : au massacre d’une mer

     

    Mer d’Aral,

     

    J’ai marché sur les fonds marins

    sous un soleil lourd de chagrin

    dans des miettes de coquillages

    aux parfums des anciens sillages.

     

    J’ai vu sur le port des bateaux mourir de sable

    en pleurant à jamais une mère ineffable

    j’ai vu le sel et la soif de la mer d’Aral,

    dans la poussière aride d’une grande barrière de rocaille.

     

    J’ai vu un vieux fleuve étranglé

    derrière l’estuaire délavé

    j’ai su au désert amarré

    qu’il n’y aurait plus qu’une marée.

     

    24 Aral.JPG

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    Amou Daria : au petit garçon avec sa canne à pêche

     

    La pêche

     

    5 fossoyeurs a.JPGLe soleil s’est jeté dans la rivière

    là où les eaux s’allongent.

     

    Un enfant s’assied sur des nuages d’ombres

    et transperce le temps d’un fil de soie

    jeté dans les flots sereins et opaques.

     

    Au-dessus des gouttelettes mélodieuses,

    les astres ne bougent plus.

     

    Des ondes fabriquent les secondes d’eau

    d’une horloge suspendue

    aux profondeurs des courants intérieurs.

     

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    Samarkand : aux compères voyageurs

     

    Une soirée parmi eux

     

    O (106).JPGA l'auberge, les Marco Polo

    ont quelques montagnes sur le dos

    et des vallées sous leurs paupières.

    Même leurs sacoches transfrontalières

    ne se rappellent plus les tempêtes.

     

    Seule brille une rosée matinale

    sur leurs lèvres philosophales

    où tournent encore plusieurs planètes

    dans leurs petits pas sous les cieux

    et toute la Terre au fond des yeux.

     

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    Samarkand : à la pensée du retour

     

    L’heure d’été

     

    Voyage arrête-toi

    et laisse goûter ce thé sur mes lèvres.

    Ne me quitte pas

    et remplis mes yeux de tes histoires.

     

    Ne m’abandonne pas,

    reste encore un peu,

    le temps que j’oublie

    que j’ai été cet homme.

     

    Le temps que j’oublie

    les murs de ma vie,

    l’usure de mes couloirs

    et l’heure de mon sommeil.

     

    AC 1 (139).JPG

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    Poésie, Roman, Carnet de Voyage : Comment trouver un livre ?

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  • Poèmes Méditerranéens

    Ces 3 poèmes ont été écrits en 2005 et 2006 lors d'escapades Méditerranéennes...


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    Istanbul,

    Tu as tenu les voûtes des civilisations
    Lorsque leurs murs autour s’écroulaient.
    Repose-toi maintenant Byzance,
    Tu as rongé trop d'Histoire.

    Tu as habillé un Bosphore
    Orphelin de ses continents,
    Au verger méditerranéen,
    Et lorsque Rome s'est renversée,
    Tu as protégé les livres et les pierres
    Pendant mille ans encore
    A l'abri des régiments infanticides
    Que tu n’as pas déshérités.

    Tu es le pardon
    Du viol Vénitien,
    Du massacre Ottoman,
    Tu as été saccagée par chacun,
    Tu gardes les racines évangéliques,
    Et les minarets flamboyants,
    Les cicatrices invisibles
    Des souvenirs mortifères.

    Tu es la mémoire
    Que les pays ont perdue,
    Ils sont venus d’ailleurs,
    Et s’effondrent ici,
    Un jour ils n'ont pas existé
    Demain ils seront abattus.
    En innocents dévastés
    Ou vainqueurs déchirés.

    Tu es la victoire,
    Celle que l'on a tant criée
    Sur ton ventre écorché,
    Ou plantée dans tes oreilles arrachées.
    Tu es la victoire que l’on vole,
    Pour un seul soir,
    Encore une journée de conquête,
    Aux lendemains décadents.

    Tu es l'éphémère,
    Le morceau d'un voyage,
    Une escale écarlate,
    Un instant de partition,
    On te voit, on te croit,
    La terre te traverse,
    Tu découpes la mer,
    Mais quel est ton ciel ?

    Tu es la foi,
    Le chant qui fait trotter le peuple,
    La foi qui s'ignore, qui s'égare,
    Qui s'appelle fierté et piété,
    Honte ou ignorance,
    La foi qui court le monde,
    Le construit puis le tue.
    Tu es l’illusion.

    Tu es la luxure,
    Le harem des pulsions,
    Le sortilège des séductions.
    Tu es l'abus du permis,
    La chaleur excessive,
    La férocité révélée,
    L’assemblement des riens
    Et l'ivresse du saccage.

    Tu es l'abandon,
    Au frère affamé,
    A la fille infidèle,
    L'abandon aux peurs innocentes,
    Aux siècles empirant.
    L'abandon des perdants
    Aux fourches des Janissaires,
    Aux glaives des Croisés.

    Tu es les hommes,
    Leur gloire et leur puanteur,
    Leur sang et leurs larmes,
    Les savants et les seigneurs,
    Les vaincus, les poilus,
    Les bâtisseurs, les rêveurs,
    Les histoires, les légendes,
    Et si peu de silence.


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    Vallée du Nil,

    Qui peut cultiver cette verdure de Nil,
    Dans la douceur monotone de l’exil
    Des puissantes dépouilles aînées,
    Gardiens des millénaires premiers ?

    Oh ! Pauvres Pharaons !
    Les murs de sable poussent plus vite
    Que l’usure des vestiges.

    Les tombeaux se sont asséchés,
    Les temples ont été effacés
    Et les prières remplacées.

    La gloire statufiée s’effrite.

    Restent les mots et les mains sales
    De ceux qui ne meurent jamais
    Car ils n’ont pas de pyramide :

    Les champs irrigués
    Et le vent des ruelles,
    Pendant ces petits siècles,
    Sont presque restés immobiles.

    La respiration de chaque jour
    Camoufle les croyances antiques
    Et dépoussière la misère increvable.


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    Essaouira,

    Ce matin j’ai vu les pêcheurs d’Essaouira.
    Ils portent la rouille à la mer
    Et rendent leurs filets à la terre.

    Ce matin j’ai vu les pêcheurs d’Essaouira.
    Traîner le paquebot éraflé
    Et brandir la chaire de l’océan.

    Ils sont en cirés jaunes,
    Aux mains rongées par le sel,
    Au dos cassé par les amarres
    Et aux yeux sombres de la criée.

    Ce soir les charrettes sont parties alourdies,
    Des silhouettes jaunes quittent un port de mouettes.
    Elles marchent vers la blancheur des murs
    Et l’horizon bleu des portes de la vieille ville.